Les maladies cardiovasculaires sont toujours la première cause de mort chez l'adulte. Toutefois, la fréquence des accidents vasculaires cérébraux, à l'origine de handicaps redoutables, a spectaculairement régressé. En l'espace d'une centaine d'années, les différents facteurs responsables du risque cardiovasculaire ont été individualisés, leur rôle respectif soupesé, leur traitement rigoureusement évalué et codifié. Le traitement des facteurs du risque vasculaire a bouleversé les maladies cardiovasculaires. L'objectif médical n'est plus tant de définir la normalité d'une tension artérielle, d'un chiffre de cholestérolémie ou de glycémie, que d'amener le patient à un risque cardiovasculaire minime. Cette démarche médicale est nouvelle dans le cadre des maladies dégénératives chroniques. Elle s'oppose, en quelque sorte, à l'approche habituelle, curative, du médecin. Elle suppose l'éducation du patient et sa prise en charge par lui-même de certains facteurs de risque (tabagisme, alimentation, mode de vie, etc.).