Documents pour «Université de tous les savoirs»

Documents pour "Université de tous les savoirs"
Affiche du document Les signaux neuronaux

Les signaux neuronaux

Philippe ASCHER

1h07min10

  • Sciences médicales. Médecine
Conférence du 2 février 2000 par Philippe Ascher. Toutes les cellules communiquent par des signaux "chimiques" ou "de contact" mais les neurones disposent d'un système de communication supplémentaire constitué par des changements de potentiel (potentiels d'action). On a compris très tôt que ces signaux permettent des calculs plus rapides et plus complexes que ceux qu'effectuent les autres cellules, mais les conceptions sur la nature de ces calculs ont évolué au cours des trente dernières années. Les bases moléculaires et cellulaires des signaux nerveux ont été identifiées et il est apparu que les protéines essentielles, les canaux ioniques, présentaient une diversité inattendue. Cette diversité, jointe à la distribution différentielle des canaux à la surface des neurones (sur les dendrites, les axones, le corps cellulaire), oblige à substituer à la conception du neurone comme "composant" d'un circuit celle d'un neurone "ordinateur". Les conceptions du code nerveux ont elles aussi évolué. Un codage par la fréquence des potentiels d'action reste plausible, mais d'intéressantes hypothèses sont apparues sur le rôle des ""détecteurs de coïncidence"" et sur la fonction des oscillations que l'on enregistre dans de nombreuses structures cérébrales. La signalisation neuronale ne prend tout son sens que s'il existe des systèmes de conservation de l'information. Les essais de compréhension de la plasticité synaptique commencent à porter des fruits, même si des doutes sont apparus sur la manière dont sont formulés les problèmes dans la majorité des travaux récents.
Accès libre
Affiche du document Clonage reproductif, clonage thérapeutique

Clonage reproductif, clonage thérapeutique

Jean-Paul RENARD

1h24min08

  • Éthique (philosophie morale)
  • Sciences de la vie, Biologie
  • Sciences médicales. Médecine
Depuis l'annonce, en 1997 de la naissance du mouton Dolly, on a pu obtenir - chez quatre espèces, le mouton, la vache, la chèvre et la souris - des jeunes par clonage de cellules prélevées sur des animaux adultes. L'efficacité de la technique reste encore faible. Le taux élevé de mortalité périnatale et foetale tardive, environ 40% des gestations établies, traduit l'existence d'effets épigénétiques à long terme induits par les perturbations précoces de l'environnement du noyau zygotique. Le clonage doit aujourd'hui être considéré, avant tout, comme une voie de recherche pour l'étude de la plasticité fonctionnelle du noyau des cellules différenciées. La maîtrise du clonage animal offrirait de nombreuses perspectives d'applications pour l'expérimentation animale, et aussi l'obtention d'animaux transgéniques issus de noyaux modifiés lors de la culture des cellules donneuses. Le non recours au clonage reproductif s'impose aujourd'hui chez l'homme, non seulement par simple précaution - compte tenu des cas de syndromes létaux observés chez les animaux clonés - mais aussi pour des raisons éthiques. L'obtention à partir de blastocystes humains issus du clonage, de cellules embryonnaires multipoptentes qui seraient ensuite différenciées en culture ouvrirait la voie au développement des autogreffes pour corriger des défauts tissulaires. Ce clonage dit thérapeutique et impliquant l'utilisation de très jeunes embryons à des fins de recherche, n'est toutefois pas prêt de devenir réalité.
Accès libre
Affiche du document L'identité génétique

L'identité génétique

Antoine DANCHIN-

1h11min18

  • Sciences médicales. Médecine
Conférence du 4 janvier 2000 par Antoine Danchin. Deux lois fondamentales régissent la génétique. La première est la conservation de la mémoire. Elle est permise par la structure de la molécule d'ADN, support de l'information génétique. Celle-ci est constituée de deux brins en vis-à-vis utilisant la complémentarité des bases deux à deux. Il est donc possible de recopier l'information en séparant les deux brins pour leur associer à chacun un nouveau brin complémentaire. Cette réplication est indépendante de la signification de l'information recopiée. La seconde loi correspond à l'existence d'un code génétique. Il s'agit d'une règle de correspondant entre deux niveaux, les acides nucléiques et les protéines. Les mécanismes de copie de l'information génétique font des erreurs qui créent des formes non identiques sur lesquelles la sélection exerce un tri passif. Il n'y a pas survie du plus apte mais simplement élimination du moins apte. Le concept de fonction est central. Toute fonction est issue d'une évolution et contrainte par une structure. La genèse des fonctions a lieu de façon opportuniste à partir de moyens préexistants. L'évolution va donc créer de nouvelles fonctions en capturant des structures déjà utilisées pour d'autres fonctions. Le but de tout organisme est d'occuper le plus de place possible. La première solution consiste à se dupliquer. Comme des variants apparaissent il faut ensuite cohabiter avec l'autre. La première réaction est de chercher à l'éliminer. Des sondes, des capteurs ont ainsi été créés pour déterminer si l'autre est identique ou différent de soi-même. Des relais sont ensuite activés jusqu'à la fabrication et la libération dans l'environnement d'une substance ou antibiotique qui puisse tuer l'autre. D'autres interactions entre les organismes peuvent être la coopération, le parasitisme ou la création d'organismes multicellulaires. L'ordre des gènes sur les chromosomes n'est pas innocent. Ainsi, il existe pour les gènes du développement une correspondance entre l'ordre des gènes et la disposition des parties du corps de l'animal qu'ils induisent. L'ordre tête, thorax, abdomen puis queue est ainsi respecté.
Accès libre
Affiche du document Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ?

Les nouvelles données sur la diversité génétique humaine réintroduisent-elles la notion de race ?

Bertrand JORDAN

1h16min00

  • Sciences de la vie, Biologie
Une conférence du cycle : Qu'est ce que la vie ? Où en est la connaissance du génome ?

Par Bertrand Jordan

L’humanité est-elle séparée en races différentes ? Vérité scientifique au XIXe et durant une bonne partie de XXe, cette affirmation a été battue en brèche après la 2e guerre mondiale, en réaction aux crimes nazis et dans une perspective antiraciste. Au cours des dernières décennies, la biologie a nié la pertinence même de la question au motif que tous les humains auraient en commun 99,9% de leur patrimoine génétique. Pourtant, les avancées toutes récentes de la génétique nuancent cette affirmation, et montrent l’existence de différenciations héréditaires stables. Au-delà des seules apparences (couleur de peau, chevelure, etc.), il est ainsi possible de remonter aux origines géographiques lointaines des individus, de préciser leur ascendance (souvent mixte), et parfois d’expliquer leurs prédispositions à certaines maladies.

Certes, les groupes ainsi repérés ont des limites floues, leur diversité interne est élevée, et aucun classement hiérarchique ne peut être justifié à partir de ces éléments. Les « races », au sens classique du terme, n’existent effectivement pas. Néanmoins la pluralité humaine, telle que l’on peut l’appréhender avec des techniques très récentes, est plus grande et plus subtile qu’on ne voulait le croire…
Accès libre
Affiche du document Les neutrinos dans l'Univers

Les neutrinos dans l'Univers

Daniel VIGNAUD

1h12min36

  • Astronomie, Astrophysique, Recherche spatiale, Géodésie
  • Physique
Notre corps humain contient environ 20 millions de neutrinos issus du big bang, émet quelques milliers de neutrinos liés à sa radioactivité naturelle. Traversé en permanence par 65 milliards de neutrinos par cm2 par seconde venus du Soleil, il a été irradié le 23 février 1987 par quelques milliards de neutrinos émis il y a 150000 ans par l'explosion d'une supernova dans le Grand Nuage de Magellan. Les neutrinos sont également produits dans l'interaction des rayons cosmiques dans l'atmosphère ou dans les noyaux actifs de galaxies… Quelle est donc cette particule présente en abondance dans tout l'Univers où elle joue un rôle-clé ? Inventé par W.Pauli en 1930 pour résoudre le problème du spectre en énergie des électrons dans la désintégration b, le neutrino fut découvert par F.Reines et C.Cowan en 1956, auprès du réacteur nucléaire de Savannah River (Caroline du Sud). Il n'a plus depuis quitté le devant de la scène, que ce soit chez les physiciens des particules, les astrophysiciens ou les cosmologistes. Cette particule élémentaire, sans charge électrique, n'est soumise qu'à l'interaction faible, ce qui lui permet de traverser des quantités de matière importantes sans interagir. En 1938, H.Bethe imaginait que des réactions nucléaires de fusion étaient au coeur de la production d'énergie des étoiles, en premier lieu le Soleil. Dans les années 60, les astrophysiciens se lancent dans la construction de modèles solaires et des expérimentateurs dans la construction de détecteurs pour les piéger. Il a fallu attendre 2002 pour comprendre que le déficit de neutrinos solaires observé (le célèbre "problème des neutrinos solaires") était dû à un phénomène lié à la mécanique quantique, appelé l'oscillation des neutrinos. La mise en évidence de cette oscillation a apporté la preuve décisive que les neutrinos avaient une masse non nulle. Nous ferons le point sur cette particule fascinante après les découvertes récentes.
Accès libre
Affiche du document La physique à l'échelle de la cellule

La physique à l'échelle de la cellule

Cécile SYKES

1h11min32

  • Sciences de la vie, Biologie
L'étude physique de phénomènes cellulaires a commencé à voir le jour il y a une quinzaine d'années grâce à l'essor considérable de la biologie cellulaire et grâce aux développements spectaculaires de la biologie moléculaire (l'ADN) et de la biochimie (les protéines). Les molécules que renferment nos cellules sont de mieux en mieux connues, et ont des propriétés d'auto-organisation qui sont impliquées dans deux mécanismes très importants de la vie d'une cellule : sa division et son mouvement. C'est à une échelle intermédiaire, située entre celle de la molécule, et celle de la cellule entière qu'on s'intéresse ici. Nos cellules se déplacent grâce à une mécanique interne sophistiquée : en poussant leur membrane par l'intérieur à certains endroits, elles se déforment, et se mettent en mouvement en adhérant sur les parois extérieures. L'énergie chimique qui assemble et organise les molécules lors de ce processus est ainsi transformée en énergie mécanique. Certaines bactéries se déplacent à l'intérieur de la cellule en utilisant le même type de machinerie. Je montrerai qu'on est capable de copier en laboratoire leur mouvement, et d'extraire des expériences les lois physiques qui régissent leur déplacement. Je montrerai également que ces systèmes expérimentaux épurés sont utilisés pour l'étude biochimique de l'assemblage des molécules impliquées.
Accès libre

...

x Cacher la playlist

Commandes > x
     

Aucune piste en cours de lecture

 

 

--|--
--|--
Activer/Désactiver le son